Adepte des choses bien cadrées, bien rangées et bien ordonnées, je me suis dit que j'allais attendre qu'1/12 de 2015 (janvier quoi) soit déjà entamé pour vous parler, après la publication de mes bûches 2014, de ma participation au championnat - et à la finale ! - de France de cuisine amateur.
Tout avait commencé en Juin à Noisy-le-grand, où j'avais participé à une épreuve de qualification, comme ça pour voir ... La Fédération Française de Cuisine Amateur en a fait un résumé, mais voici ce que j'en ai vraiment pensé :
1 heure, pour 30 verrines, la vaaache, c'est court !
Découper une aile de poulet pour 30, ça marche mieux cuit que cru (ça, je l'ai appris ce jour là...)
Faire un caramel en 2 minutes, ça peut le faire
Pourquoi ma main tremblait quand je devais dresser les verrines ?!?
... Bref, j'ai fait la qualif,
Pour cette épreuve, au mois de juin, j'ai fait une compotée de tomates, caramel de balsamique et poulet grillé au romarin.
L'idée m'est venue très vite. Les tomates sont compotées à l'huile d'olive avec des raisins secs et accompagnée d'un caramel de balsamique qui vient contrebalancer l'acidité des tomates sans être trop sucré. Le poule, je l'ai voulu bien grillé, avec du romarin, pour rappeler le Suuuuuuuud.
Bon.
Cette épreuve ne m'a pas permis de me qualifier pour la suite - la demi-finaaaale à Paris - mais j'ai eu le coup de coeur du jury, donc de quoi équiper ma cuisine : poêle anti adhésive, robot.
Mais ...
J'ai eu envie de continuer, donc j'ai récidivé, et j'ai participé à une nouvelle épreuve, cette fois à Versailles, en novembre. Au moins, vu la saison, pas moyen de refaire la même recette !
Cette fois, avec le panier hivernal, j'ai foncé sur une courge un peu originale (ouais, le butternut, c'est surfait), sous les bons conseils de ma super copine du blog jemesuiscramelepetitdoigt, à savoir un patidou ! Cette bestiole a un bon goût entre la noisette et la châtaigne, très "coin du feu dans un plaid"
Pour cette qualification, j'ai donc fait une purée de patidou avec des châtaignes, du canard et un crumble salé, pour le côté croquant. Le secret de la purée, c'est, après en avoir bavé pour éplucher le **** de patidou, de faire revenir les cubes dans le gras du canard. ça change tout.
Et à cette épreuve, ô miracle... Je suis qualifiée pour la demi-finale !!!
En route pour le Salon Saveurs de Paris, pour la demi-finale, qui sera sur le même modèle, mais avec beauuuucoup plus d'ingrédients, un chouille plus de temps (1h30) et .. 50 verrines à dresser. Quand même.
Cette fois, entre viande et poisson, j'ai choisi la daurade : je voulais - évidemment - faire un tartare ! Je chope un fenouil, un panais, des herbes, et roule ma poule ! Ce que j'avais en tête : un tartare de daurade anisé, grâce à une marinade à base de fenouil râpé (donc qui rend du jus), du citron et un pesto au basilic thaï. Ce tartare, je voulais l'accompagner d'une purée de panais cuit au lait (pour l'adoucir), avec un beurre noisette, et une julienne de poireau frit pour donner du croquant. Une verrine dans les tons verts et gouteuse. Et ça a marché !!!
Bon, je vous passe le moment où j'ai volé le poisson de ma voisine (qui a gagné le concours, donc bon), mais je suis assez contente de cette recette ! Purée bien lisse et gouteuse, pesto original.. du croquant, bref, des saveurs qui se marient bien...
Bon, je vous passe le moment où j'ai volé le poisson de ma voisine (qui a gagné le concours, donc bon), mais je suis assez contente de cette recette ! Purée bien lisse et gouteuse, pesto original.. du croquant, bref, des saveurs qui se marient bien...
Me voilà donc, à mon grand désespoir, qualifiée pour la finale !!!! (Oui, moi !)
Parce que là... je n'étais pas préparée ! Là, il fallait faire un plat, et un dessert. Argh !
Je passe donc ma soirée à imaginer des recettes... Avec des ingrédients que je ne retrouve pas le lendemain. Et grand moment de solitude devant la viande et le poisson, entre lesquels il me faut choisir :
Caille ou Lotte
Euh.. Joker ? Je n'ai jamais cuisiné l'un ou l'autre... et nous n'avons pas de four. La mort dans l'âme, je prends la lotte (de 2 maux, je choisis celui que je pense sauver...), et me concentre sur les accompagnements... La lotte, c'est un poisson assez... puissant à mon sens. Qui s'accompagne presque comme une viande. Alors zou, je fonce vers les pommes de terre, les poireaux et les champignons... Pour l'accompagner, cette lotte, de sera gnocchis au basilic, poireaux braisés, champignons et sauce crémée au basilic. Et une lotte poêlée au beurre. Je cuisine toujours au beurre. Bretagne attitude.
Bon, le plat a sale gueule après avoir tant attendu .. à la base, la sauce était joliment cerclée !Mais bon, ça a payé !
à ce stade de la compétition, nous avons eu un peu le temps pour prendre un bain de foule, avant de nous lancer dans l'épreuve du dessert. Dessert que nous pouvions commencer pendant notre temps de préparation du plat (1h30, et 1h pour le dessert).
J'avais donc préparé à l'avance une ganache au chocolat noir aromatisée au vinaigre balsamique : moitié chocolat bien noir, moitié crème liquide entière, et un sirop fait avec du vinaigre balsamique, ainsi qu'une dernière cuillère de vinaigre brut, pour bien marquer le goût. Une superbe ganache, pas sucrée, et très marquée en goût !
Pour l'accompagner, j'ai poêlé - au beurre - des suprêmes d'orange, et j'ai déglacé la poêle avec un sirop de gingembre proposé par un stand du salon. J'avais passé un deal avec le commerçant : je cuisinais avec son produit si je passais en finale. Et ça a payé ! Son sirop était parfaitement dosé, je n'avais donc qu'à laisser le caramel se faire pour avoir une sauce relevée et onctueuse.
Et pour la touche de croquant, j'ai fait LE crumble de ma grand-mère : un tant-pour-tant de sucre roux, farine, beurre et poudre d'amandes. Une tuerie !
ET voilà le résultat !
Bref, je suis vice championne de France de cuisine amateur.. pour mon plus grand plaisir et à ma grande surprise !
Et pour finir, la journée en vidéo, par Ripaille TV
Et une petite photo des beaux finalistes !
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